Quinzième anniversaire aujourd'hui du dernier jour de vie complet de Coco, belle-mère, et mère adoptive de notre fille du temps où nous manquions de force pour l'assumer... Mes parents à moi disaient : Nous ne t'aurons plus près de nous. Les temps se mélangent. Ni différence, ni émotion... Je lis : N4728 en reprend d'ailleurs la formule. C'est la latitude nord d'Angers. C'est le titre d'une revue. Qui met la poésie en Angers. C'est nul. ...et forme originale avec plusieurs cahiers insérés dans un long étui. Comment peut-on s'intéresser à une revue, s'intéresser à quoi que ce soit. Là commence en vérité la vulgarité. C'est à la fois élégant et pratique. Mais je m'en fous. « Moi, la
Mort et les autres ». Ceux qui s'intéressent à quoi que ce soit d'autre qu'à soi sont chiants. Il faut être con pour faire de la poésie, plus encore pour en tirer une revue. Ce nouveau trimestriel est d'une part couplée – avec un « e », bravo. ...S'insérer. ...Etre efficace. ...Quelle horreur. Qu'on vienne me trouver, soit, pour rehausser, servir à d'autres – pas trop - mais que je me démène, moi, pouah. ...avec les soirées organisées avec la bibliothèque d'Angers – tous ensemble, tous ensemble, GNOUF ! GNOUF ! Vulgarité de tout ce qui ressemble de près ou de loin à quelque “collaboration” que ce soit, les bonnes consciences, les sourires d'insertion sociale, repouah... Tout au long de l'année. A heures fixes, revoir les mêmes cons, se congratuler de participer à la même aventure de sauvetage de ce qui ne le mérite même plus - la... comment disent-ils déjà ? “poésie”... Ah qu'elles doivent être belles les soirées poétiques d'Angers, aussi fécondes et pénétrantes n'en doutons pas que le salon angoumoisin de Mme de Bargeton. Comme ce sont la plupart du temps des pointures – sans blague ?
...Bien insérés, bon serreurs de mains ? « Mon chien Pataud / A le nez gros... » On a des comptes rendus intéressants et des inédits de qualité. Pourquoi pas. Ainsi dans le n°3 peut-on lire successivement dans ce cadre : Paul Badin, Yves Bonnefoy, Sabine Macher et André Velter. Je me souviens de Sabine. Connue, pressée de près, maman d'une petite fille que je n'ai pas vue ; le soir avait lieu la présentation d' Homophobie 2004, où j'ai beaucoup transpiré. Puis je me suis déconsidéré auprès d'elle par une traduction fautive ; malgré les tentatives de rabibochage, je ne me suis plus refourvoyé dans cette arène : il m'est impossible de traduire de la poésie allemande.
Ainsi j'aurai tout effleuré dans ma vie : femmes, allemand, travail en équipe. Ce qui n'empêche d'autre part poursuivent mes braves ploucs la publication d'inédits – ainsi donc, cette Sabine, en France depuis 76, écrivait en français des poèmes ! bilingue insoupçonnable, légère pointe d'alsacisme, moche et malingre, mais que j'eusse baisée comme une autre, du moins flirtouillée, foin du pistonnage... Manuscrits en trois exemplaires anonymes... Je ne supporte ni moyenneté, ni altérité. Les autres sont, ontologiquement, l'obstacle. En particulier, je refuse désormais le moindre effort.
Qui dit effort dit soumission. Je veux, moi, que l'on admire mon petit tour de piste à moi. Pas de concours, pas de troupeau. J'ai reçu un livre, en service de presse, où l'on me qualifie d' « homme libre ». Un livre sur Decaunes. Decaunes fut aussi un électron libre. C'est du moins ce qu'on essayera de me faire croire, dans une biographie plus ou moins hagio. Mais il a si peu rué dans les brancards... A part sur son île... Sur papier ou disquette ou e-mail pièce jointe sur Word SVP. Je préfèrerais la disquette. J'ai déjà participé à des concours, pour devenir fonctionnaire. Un cahier photos signées Michel Durigneux – cher Michel, qui es-tu ? ...dans ta foule des tireurs de clichés ? ...il était une fois une exposition dans le Gers. Chacun d'entrer, de contempler aux murs toutes les photos. Puis de se retourner pour sortir. Alors, alors seulement on apercevait, derrière un bureau qu'on n'avait point vu, quelque employé bien souriant de hyène, qui vous infligeait de payer votre beau billet. 40 francs. Ô le bien puant piège.