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Channel: der grüne Affe
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BHL/WA

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Un petit coup de petit-fils.JPG

...Si je vous disais en effet que deux jeunes gens m'ont pris à partie, à ma sortie de scène, parce que j'avais joué le rôle d'un facho, sous prétexte qu'en effet j'avais bien la gueule de l'emploi ! C'est banal, mais c'est décontracté. Disons que je ne parviens pas à voir ce qui peut bien unir un type comme Woddy Allen à un autre nommé Bernard-Henri Lévy. Ça ne colle pas. "Prenez les écrivains, reprend BHL. "Quand ils passent à la télé, il y a toujours un type pour leur demander, avec un sourire en coin : "Et, en plus, c'est vrai ? toute cette histoire est vraie ?" S'il répond que oui, s'il prend l'air vaguement troublé et qu'il dit" (non, "et qu'il dise", Monsieur le traducteur, BHL lui-même, après "si...et que...", il faut le subjonctif) "Oui, oui, c'est une vraie histoire qui m'est vraiment arrivée", alors tout le monde s'écrie : "Ah ! voilà un vrai écrivain !" ( d'où ces procès stupides où l'on reproche aux écrivains d'avoir pour source d'inspiration des personnes ou des lieux réels...)

W.A. Tout à l'heure encore... Je voyais un journaliste qui m'a demandé : Est-ce que ça a été une thérapie, pour vous, de raconter l'histoire d'un type qui tue sa femme ?"

BHL. C'est ça. Le malentendu est absolu." - encore ne faut-il tout d emême pas se réfugier sans cesse derrière son statut d'écrivain. Mettons pour accorder tous les violons qu'il s'écrit lui-même, certes, mais sans le savoir. Ainsi l'écrivain a-t-il raison, mais le lecteur n'a pas tort.

W.A. Tati, je lui ai répondu... J'ai rencontré Jacques Tati" – et moi, Claude Chambard , chacun ses gloires – "Il était très sérieux – juste le contraire de ce qu'il mettait sur l'écran." Eh oui. Personne ne s'étonnera de savoir que Woody Allen, clown névrosé à l'écran, est un requin de finances. Jamais je n'ai en effet pu comprendre de tels dédoublements. Je suis peuple. Je manque de réelle culture. Intelligence très moyenne. Eh merde. Comprendre les intellectuels, je me demande si je ne vivrais pas cela comme une trahison de maintes et maintes générations de jacques avant moi... Tous ces grands bourgeois Hârtisses qui se grattent le dos en disant "Hmm c'est bon, un peu plus à droite, remonte, non descends"... Je les comprends bien, finalement, tous ces connards du peuple dont je fais partie sous mon petit vernis... Je ne devrais pas en dire tant de mal... "Pour moi", ajoute BHL, "le meilleur exemple c'était Albert Cohen. J'étais ami avec lui, à l afin" – de qui Bernard-Henri n'a-t-il pas été l'ami ? "Il était très vieux. Et il me racontait toutes ces femmes qiu le prenaient pour Solal, son héros, et qui venaient en pélerinage, ou qui lui écrivaient des lettres cochonnes... " - encore un qui se plaint que les femmes aient des pulsions salopes, pauvre con...

Je n'ai pas envie de pénétrer dans l'univers étouffant d'Albert Cohen... Mais si je recevais des lettres cochonnes, comment que je donnerais suite, au lieu de me plaindre, pauvre victime ! Ah oui, il était très vieux... Style "Et pourquoi on leur courait après aux filles, au fait ?" Trêve de plaisanterie. Woody Allen alors s'interroge sur cette confusion de l'acteur ou de l'écrivain avec ses personnages : "Comment faire, alors ? comment faire pour combattre ces identifications débiles ?" Je n'en sais rien, Woody. BHL oblique alors sur les affaires bien réelles de Woody Allen avec les puritains : "Pour vous, malheureusement, les jeux sont faits. Cette saloperie de campagne, ces calomnies, vous les traînerez derrière vous, vous les aurez dans vos bagages jusqu'à la fin."

Bon ! Lisez BHL, avant de le critiquer sottement sans en avoir lu une ligne. Récidivez !


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