Ουδ΄υπ̉Аχιλληος, ος пєρ σέο πολλόν αμείνων Π 710. Voilà. Il n'appartient ni à Patrocle, ni à Achille, de s'emparer de la ville de Troie. Les héros grecs plus près de moi que ceux du Mahabaratha, tous si surnaturel, si nombreux, si inscrits dans leurs clans, si fabuleux et surtout si labiles dans leurs manifestations (jamais tu ne sais si l'un ne s'est pas transformé en l'autre, ou en quelque entité fabuleuse ou divine que ce soit). Ils ont levé mille éléphants, sans doute, pour combattre... D'où provient le fossé des civilisations, des sensibilités ? D'où vient que je sois encore dans cette salle d'attente ? Je n'ai jamais voulu nager où je n'avais pas pied, le père de Françoise n'a plus voulu piloter sitôt que le permis lui fut accordé, faute de conduite en double garantie. Ώς φάτο, Πάτροκλος δ'ανεχάζετο πολλόν οπίσσω. Ils étaient nobles, certes, mais plus proches des mortels que des dieux.
Les frères Mahabarathesques... je ne sais rien d'eux. Pourtant la musique indienne me touche. Et Patrocle recule. Il obéit. Je me serais perdu dans ces alliances indiennes, toutes ces perfections. Peut-être pas. Liste des lives à finir, à mon rythme, en certes courte vie : le Mahabaratha, certes, mais aussi les Mémoires de Saint-Simon, le Journal d'Amiel (que pourtant je commencerai) – qui me fascine, parce que nul archiconnu n'a franchi son cercle, et les “Lettres à Sophie Volland”, parce que je me suis promis de les lire depuis ma première... Avoir lu tout ce que mentionne le Lagarde et Michard, avant de songer à lire ce qui vient de paraître... et de disparaître... μηνιν αλευάμενος εκατεβόλον Απόλλονος : il “évite la colère” du “puissant Apollon”. Ce n'est pas “puissant”, mais “jeteur” de quelque chose : “jette-le-trait” sans doute.
Crainte de Dieu. Je revois ce film d'hier soir, ce bouleversant agonisant né six ans après moi, déjà bouffi, cancéreux terminal. Se faisant piquer par un ange sinistre. Que sa mère voluptueuse appelait “Ma Chouette”. “C'est ma faute. - Mais ça n'y change rien maman, que ce soit ta faute.” Choisir d'accepter son destin ; pas d'autre choix. Έκτωρ δ'εν Σκαιησι πόλης έχε μώνυχας ίππους. Vois-tu, lentement, ainsi, sûr que je maîtrise la signification du grec. “D'un seul sabot”. “Aux sabots massifs”, “d'un seul tenant”. Je dors. Je dois ménager mes petites niches à moi. Je sais comment on dort. Hector peut bien avoir les brillants coursiers qu'il veut ; bana ne ? Δίζε γάρ ηέ μάχοιτο κατά κλόνον αΰτις ελάσσας. “Déjà ils combattaient à deux en s'élançant ainsi avec ensemble.” Je fais mon petit Péguy...
Or, malheureusement, δίζε : “il se demande” - et toc ; ηέ = ει, re-toc. Kατά κλόνον signifierait “dans la mêlée” ? rien à voir avec “double”, ni “clonage” ? Grande fatigue de vie...
Suis allé rechercher mes bagages de l'autre côté de la place. Et je reprends : Γλούς ες τειχος ομοκλήσειεν αληναι : “ou bien les retirer derrière la muraille” ? “ou s'il criera à ses gens”, voilà, “ Γλούς”, “λάως” : “le peuple”. Voilà ce que c'est que d'écrire. Un bon tuyau et tout ça coulerait, coulerait sur les étals surchargés, les étals croulants des libraires. Voilà ; nous sommes tous à tout jamais dignes à présent de survie, le corps total de l'homme survivra, s'élèvera jusqu'à l'Adam Qâdmom, et rejoindra son unité en Dieu. L'homme de génie voit les différences des mortels, selon Pascal, et celui du commun les ressemblances et la fraternité. Voilà pourquoi les nobles doivent se tuer, les vilains suivre et se grouper.
Et cycle de reprendre. Тαυτ'άρα οι φρονέοντι παρίστατο φοιβος Απολλων. “Alors, à lui qui justement réfléchissait (hésitait) apparut Phébus Apollon” - “s'approche”. Soit. Je voudrais tant m'entretenir avec des esprits supérieurs ; cultivés ; professoraux – le fameux “groupe ternaire dégressif” de ¨Proust. Je reviendrai aux salons Mollat. Car mon “bureau” freine efficacement toute tentative, tout contact de moi. Qu'un homme par exemple fasse sur moi des compliments, jamais ils ne le transmettront enleur intégralité. Le bureau me gère à la façon d'un épicier. Bukowski, Henry Miller... n'étaient pourtant pas des saintes-nitouches... mais, plus que tu ne l'auras jamais fait, ils ont lâché la main de leur mère, nagé en eaux bien plus profondes que jamais tu n'aurais songé. Ανέρι εισάμενος αιζηιωι τε κρατερωι τε : “ayant” ? “à un homme” ?
...Ayant “pris les traits” d'un mortel (d'un homme) robuste et fort ; αιζηιωι, “robuste”. Reprise. Retard de train. M'y voici. Ασίωι, ός μήτρως ην Εκτορος ιπποδάμοιο. Donc, cet Asios était bien vu par Hector “dompteur de chevaux”. Je m'en fouts. Encore une correspondance de ratée. C'est une expédition de voyager au centre de la France. Je regarderai le paysage plus tard... La mesquinerie l'emporte... J'ai proféré quelques grossièretés sur el quai. Je ne regrette pas de rentrer chez moi. C'était ici (presque) une jouenée de trop. Μήτρως ne signifie pas “avec mesure” mais “oncle maternel”... αυτοκασιγνήτος Εκάβης υιός τε Δύμαντος – voici Hécube, mère ? ou épouse ? d'Enée (son épouse : Créuse, je pense...), qui a raté son adversaire d'un coup de lance ? “cousin d'Hécube” ? Non : frère... le vocabulaire homérique est inépuisable. Ός Φρυγίηι ναίεσκε ροηις επί Σαγγαρίοιο : “qui habitait en Phrygie, près du cours du Sangarios” - ça secue, ça secue ! Ναίεσκε semble une forme de parfait...