HAMMEL "L'HOMME ET LES MYTHES"
Une fois n'est pas coutume, je vais vous entretenir d'un ouvrage que je n'ai pas tout à fait fini, il ne me reste plus que l'index, lequel me donne des définitions telles que "tragédie" ou "Héra", au cas où je ne saurais pas encore très bien de quoi il s'agit. Ce livre est introuvable dans le commerce, il fait partie de la collection "Héritages" chez Hatier, je l'ai obtenu par souscription, il s'appelle "L'homme et les mythes", il est écrit par Jean-Pierre Hammel.
Sa couverture s'adorne d'un magnifique montage de la Gorgone, de Jérôme Bosch, d'un Apollon de Delphes et de Marilyn Monroe, qui était une bonniche allemande et qui en est morte, n'empêche qu'on ne mélange pas les torchons avec les serviettes. Il est vrai précise l'auteur très en avant dans son livre que le cinéma rendit accessibles à tous un grand salmigondis de mythes de toutes provenances, et que tout ce qui touche le cinéma se développe quasi automatiquement sous forme de mythe.
Mais avant d'en passer aux mythes modernes tels que celui d'Elvis ou celui de Marilyn donc, il nous faut bien remonter à tout ce qui a constitué la dimension mythique de l'humanité depuis ses origines. Nous apprendrons donc si nous ne les savions déjà les mythes celtes, les scandinaves, et surtout les latins et les grecs, les plus conservés, les plus vivants, parce que les plus abondamment cautionnés par la culture.
Le livre se présente donc comme un récapitulatif de toutes les légendes mythologiques de l'univers du moins occidental, de l'Egypte à l'Irlande, mais en les regroupant sous divers chapitres intelligemment définis, comme les cosmogonies, ou l'art et le manière d'expliquer avec des dieux la créations du monde, ou les légendes de l'homme découvreur des secrets des dieux, ou celles des rivalités entre groupes ou familles de dieux.
Cela me mène tout de suite à la remarque suivante : pour des profanes, c'est déjà très, très poussé ; pour des érudits, cela reste en surface. Ce livre m'a semblé une fois de plus par anglo-saxisme pédagogique, c'est-à-dire qu'il semble avoir été confus pour balayer tout un domaine de compétence, de l'ignare au savant. L'ambition du "livre-total", rassemblant tout ce qu'il est possible de savoir.
De la vulgarisation, mais décevante. J'ai été fort satisfait de me voir confirmer des points que je connaissais mal, d'apprendre suffisamment de choses pour que j'estime ne pas avoir perdu mon temps.