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Repères 47 et 48

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Autrefois Djanem, au temps de la tendresse, refusait de descendre de ma voiture et me serrait de toutes ses forces, se mettant en retard à fond. Même scène quand je voulais quitter sa petite Corsa. Cela ne peut se feindre. Et j'aurai vécu cela. Véritablement. Je n'aurais pensé que cela pût réellement exister. A présent je peux comprendre les films. Des pans entiers de la littérature, de la filmographies, me deviennent accessibles. Rétrospectivement. Pour avoir eu l'amour d'une femme, sincère, enflammé, pendant une petite année. Non que je ne l'aie pas connu, mais cette fois-ci, et cette fois-ci seulement, à l'âge d'un patriarche, j'ai su le décrypter, j'ai su décrypter l'amour d'une femme.

 

 

Immeubles clos.JPG

Je devrais tout relire, tout revoir, tout revivre. Je sais désormais de source sûr, de sensations sûres, personnelles, irréfutables, qu'ils ont pu, qu'ils auraient pu être vrais. Des femmes désirent des hommes. Se font rebuter. Ne parviennent pas à chercher ailleurs, même repoussées. Quand on aime, il n'y a pas d'ailleurs ; il n'y a pas d'autre femme, il n'y a pas d'autre homme, que celui ou celle qui vous repousse. « Va voir ailleurs » : physiquement, amoureusement impossible. Vains et ineptes, ridicules conseils de ceux « qui n'y sont pas », qui « n'en sont pas ». Le papillon se brûle les ailes. Il sait qu'il doit mourir.

 

Nous arrivions chacun chez nous à des heures indues, sous les prétextes les plus divers.

 

 

 

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Trois amours : voilà du nouveau. Comment les autres ont-ils traité ce thème ? Valerius Flaccus

 

R. 47

 

voulut imiter Apollonios de Rhodes, et s'en démarquer : ce qui est proprement littéraire, bien loin d'attirer l'ironie.

 

 

 

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Le troisième amour, Te-Anaa, fut toute ma vie mon “cabinet fantôme”, le dernier recours, et je sais le dépit de Lazarus d'avoir appris ma fidélité d'esprit avec elle ; tant d'autres sont passés par elle avant d'être jetés ! “Tu n'as pas été le premier, ni le dernier !” Si, justement.

 

 

 

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Un autre jour Lazare m'aperçoit sur les marches depuis sa voiture : il se rend à la réunion mensuelle de la Ligue - dois-je vraiment faire de lui le traître de la farce ? Il aurait pris une autre fois en charge Djanem et telle autre connaissance ; Djanem alors se serait confiée à cette inconnue, sur son mari, sur moi... « Une seule fois! » proteste-t-elle. Une fois de trop.

 

 

 

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J'ai tenté une fausse piste avec Elena la Mexicaine ; mais burlesquement, je me suis laissé surprendre en compagnie de mon épouse légitime.

 

 

 

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Quelqu'un peut-il me dire ce que je cherche. Mon ami G. aux prises avec sa femme folle, qui a rendu leur fils parfaitement fou. Quelqu'un peut-il me dire de quoi je parle. Où est la vanité... - vérité... - vanité. Telle autre dépense tout l'argent du ménage en faramineuses bagatelles : ne suis-je pas bien plus à l'aise avec ma dépressive chronique, et, en définitive, que pourrais-je bien gagner au change  ?

 

 

 

X

 

R. 48

 

Ils procèdent comme suit : Nils le Légitime reste sous elle, poteau solide. Les femmes, parfaitement, Lazare ! sont redevenues aussi connes que naguère, exigeant de leurs amants une perfection impossible. Si bien qu'ils se rabattent tous sur les bordels. Bravo la solidarité sociale féminine. De plus, leur abstinence, toujours soigneusement calculée, ce rejet du sexe par raisonnement raisonnable, leur permet de jouer les innocentes : « Tu comprends, c'est plus facile pour moi si on ne va pas jusqu'au bout. »Tu comprends : la formule typique, l'invincible sésame ouvrant à deux battants le portail manipulateur de l'enculage – et moi, qui me comprend ? Personne. Donc, ne jamais dire « Tu comprends », ne jamais permettre qu'on vous le serve, surtout pas une femme, qui ne comprend que son intérêt : baiser quand elle le veut, ne pas baiser quand elle ne le veut pas. Cette claire alternative est interdite aux hommes, parce qu'ils le veulent de toute façon : leur désir est plus fort, il est constant. Ils doivent penser : « Cause toujours, je t'aurai ». L'homme ne refuse de baiser que par orgueil. Mais sa bite le veut toujours. Je parle des jeunes et belles femmes. L'étiolement de ma misogynie me semble d'ailleurs en relation directe avec une forte diminution de testostérone. Le but de la femme est, a toujours été, de faire baisser la production, le taux de testostérone chez l'homme, afin qu'il ne bande plus que lorsqu'elle le veut. Qu'elles aillent chier.

 


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